
Pourquoi
"KOUDZOK
SEGAMALOYA"
Un "Koudzok",
en créole réunionnais, c'est un coup sec sur la tête avec l'angle du
doigt replié, pour secouer ou reveller quelqu'un.
KOUDZOK
SEGAMALOYA, un son qui reveille !
KOUDZOK
SEGAMALOYA, in son y révèye !

Le KOUDZOK SEGAMALOYA est avant tout une démarche culturelle qui vise à
associer les deux entités de notre héritage musical issue du TCHEGA,
l'entité SEGA et l'entité MALOYA.
Cette vision d'unité renforcera toute tentative de faire briller le son
réunionnais, c'est la philosophie même des artistes qui portent ce rêve
en eux.
Les artistes qui vont relever ce défi de donner au SEGAMALOYA la place
qu'il mérite sont d'abord des artistes populaires reconnus, qui
transpirent la réunion au quotidien et qui ont dépassé depuis longtemps
le positionnement musical stérile SEGA ou MALOYA.
Le terme SEGA résonne également dans l'archipel des MASCAREIGNES voir
au-delà (Madagascar, Sri Lanka....) la ou les esclaves d'Afrique de
l'est ont été envoyés.
Par conséquent qui dit SEGAMALOYA dit SEGA réunionnais avec son
enracinement MALOYA (Séga des noirs). C'est donc d'abord un son avec
une fondation réunionnaise forte et une porte ouverte à d'éventuelles
collaborations constructives.
L'enjeu du projet KOUDZOK SEGAMALOYA est de populariser encore plus le
SEGAMALOYA ici et ailleurs. Sortir le « SEGA GALIZÉ » du salon, des
environnements pour initiés en laissant libre court à chacun de le
ressentir comme il le veut, réunionnais ou pas. Qu'il redevienne un
espace de liberté total. Pour cela la dimension MALOYA est
indispensable à son décloisonnement. Car aujourd'hui l'univers SEGA
s'est réduit à un formatage FM et salon
Il ne s’agit pas de refuser la connexion de
formes d'expression similaires ayant en commun le même héritage, au
contraire, l'objectif c'est de montrer tout ce qu'il est possible de
faire avec une signature musicale réunionnaise plus ouverte sur le
monde. C'est la philosophie du SEGAMALOYA.
Il est important de démontrer le lien historique
entre le SEGA d'aujourd'hui qui n'est autre qu'une occidentalisation du
SEGA originel qu'on appelle MALOYA depuis le 20ème siècle. Tout ceci
dans un souci de transmission réussi.
En effet comment parler du MALOYA sans parler du
SEGA ?
Comment valoriser notre patrimoine immatériel classé
à LUNESCO sous le label MALOYA sans dire que le MALOYA c'est
originellement un SEGA (TCHEGA) ?
Mettre en avant le SEGAMALOYA c'est automatiquement
permettre une meilleure protection du MALOYA lui-même entité originel
et traditionnel de la musique réunionnaise. On ne
pourra pas sauvegarder le MALOYA au détriment du SEGA et les opposer
systématiquement c'est une erreur que seul une dynamique SEGAMALOYA
peut contrer efficacement.